Durant trois heures, Géraldine Serbourdin proposera un atelier d’écriture poétique et théâtrales aux étudiant·e·s étranger·e·s de l’association Pangéa.
Par delà les rimes et les strophes
Un atelier d’écriture poétique pour désapprendre, déconstruire, et écrire surtout en fin de séance un texte personnel et poétique.
On commence par du concret.
Avant tout des livres et des revues jonchent la table de l’Espace de Vie Étudiante (EVE).
Palper et feuilleter les livres, les parcourir et en parler. Montrer les couvertures, les images, situer les autrices, ancrer le poétique dans du papier, de l’humain, du vivant.
On enchaîne avec la rencontre.
On se présente et on dit simplement pourquoi on est là, ce qu’on attend d’un tel atelier. Participer, regarder, aller au-delà du narratif pour certains, ajouter du lyrique au prosaïque pour d’autres, écrire tout simplement pour les derniers.
On entre dans le cœur du sujet avec une consigne
Noter noir sur blanc les mots qu’on associe à celui de poésie.
On débriefe et on commente les constantes. Le poétique est associé au lyrique, à l’amour, l’émotion mais aussi l’engagement, le livre, l’éloquence et les jeux avec la langue.
Soit On lit ensemble deux extraits de deux autrices, Cécile Coulon ( Les ronces ) et Pauline Drlabroy. ( La maison tanière )
Les poèmes ont en commun de ne pas avoir de ponctuation, de glisser du narratif au sensible, d’employer une vocabulaire simple, prosaïque voire trivial.
On est loin de la forme fixe, des rimes et ornements stylistiques, oxymores ou anacoluthes, métaphores filées ou envolées lyriques.
On commente et on évoque le dénuement plus que l’ornement, l’intériorité plus que la dextérité stylistique, l’émotion’ la voix écrite et le rythme, le mouvement et les silences.
On approche des travaux pratiques
La feuille blanche est prête et les consignes sont de l’ordre de l’imitation plus que de la composition
Écrire à la manière de en évitant les fioritures, en privilégiant le rythme, en imposant le je et en s’autorisant le narratif
La lecture des textes est émouvante. Il y est beaucoup question du geste d’écrire et se retrouvent en chacun d’eux les échos de nos traversées théoriques.
Ça a travaillé !
L’émotion est au rendez-vous et l’écriture est juste.
Rien d’une parole brute ou d’un lyrisme désuet, rien de confidences autobiographiques ou de postures dramatiques, juste des voix qui ont trouvé à s’écrire.
C’est peut être ça la poétique, non ?
Date : 11 Juin 2021 de 10h30 à 13h